Janvier 2023

9 janvier

Une journée bien éclectique de Jameos del Agua (Boff, c'est pas ce que César Manrique a fait de mieux) par les beaux paysages des "miradores", celui "del rio" est remarquable et l'architecture ( de Manrique encore, très réussi à mon sens) du lieu est très photogénique, dans un somptueux décor, puis la "playa de atras", de derrière, derrière quoi ? Belle plage parsemée de gros galets sous la falaise où l'on admire le ballet aérien des parapentes colorés qui en ont fait leur terrain de jeu.
Un baigneur assis (encore de Manrique ?) posé là m'inspire bien.

 

Baigneur assis

Baigneur assis large

Bleu sur blanc à OrzolaBleu

 

 

Araignée sous plafondAraignee

Llega, viens nous dit-ilPaysage

10 janvier

Journée pédestre et aloevera au Lanzaloeparc, 6 hectares de plantation et exploitation écologique. Un très bel espace paysager où l'on explique tout sur l'aloevera. Tiens, les fleurs sont comestibles, un petit goût sucré. Les hommes au travail remplissent des bonbonnes de fertilisant. La fertirrigation ou plutôt la fertigation ici ils font ça avec des lombrics élevés sur place, compostés, broyés, mélangés à l'eau qui passe dans le réseau de goutte à goutte.

Le retour vers la plage de la Cantera longe le volcan et les falaises. Une belle journée de balade dans ce paysage où vivent de nombreuses espèces de plantes endémiques ou importées, parfois, souvent spectaculaire. On cultive la figue de barbarie et la vigne aussi, ce qui est relativement habituel sur les sols volcaniques.

6 hectares d'aloevera6 hectares aloevera

 

Champ d'aloeveras en fleursAloevera large

 

Vignes en perspectivesPerspective vigne

Figues de barbarieFiguiers barbarie large

Au travailHommes aloe large

11 janvier

La sainte patronne d’Orzola a bien veillé sur nous, ce village du nord calme, peu de monde, nous a bien plu. Un bon  début pour escargoter.
Ce matin, Orzola, adiós, Arrecife, buenos días
Notre camp de base de quelques jours pour se promener dans le centre et le sud de cette île aux villages blancs sur fond noir relativement semblables, ce qui leur enlève beaucoup de personnalité. Une absence de diversité voulue qui rend les constructions uniformes et a sûrement évité, c’est heureux, une anarchie urbanistique grâce aux actions menées par les insulaires, César Manrique en tête.
L'ennui naquit un jour de .. Ils étaient quatre amis...(allez, un peu de poésie que diable!)
Derrière les vitres du bus, les maisons défilent, campagnardes ou urbaines, maisons aux toits plats, réserves d’eau et petits clochetons rigolos, fenêtres, volets et portes peints en vert ou bleu, sols de gravier noir parsemés de cactus, succulentes, plantes tropicales. Un plan de construction qui laisse peu de place à la créativité individuelle ?
Arrecife, l’appartement du 4ème bien équipé ouvre sur un grand balcon dominant le bassin (el charco de San Gines ) et une petite vue sur la mer. Les échanges par wattsap avec la réception sont assez impersonnels, bien que chaleureux et arrangeants, il faut s’habituer à ce mode d’accueil qui semble être la règle ici, une boîte à code à l’entrée pour la clé, un message en anglais sur wattsap et des fiches de police - détaillées - à remplir, tiens je croyais que c’était l’Europe, une union libre de pays modernes aux déplacements des ressortissants libres et non suivis…
Dans les rues d’Arrecife j’améliore nettement mon usage de gogole qui nous guide pas à pas, au secours, on  est pisté ! Et tel Diogène brandissant sa lampe à huile allumée devant lui en plein jour, me voilà, Smartphone au poing, en train de parcourir petit point à petit point l’itinéraire de quelques centaines de mètres qui nous conduit de la « Estacion de guaguas » à l’appartement 24, codigo 1435…

Plage d'OrzolaBaigneur assis 2

Arecife
Paquebot

 

12 janvier

Arrecife, sous le vent et la pluie, déjà que c'est pas terrible, le vieux quartier, bof, vieux, un rien délabré, le bassin intérieur, une berge bien rénovée, Avenue César Manrique bien sûr, toute de blanc et bleu vêtue, un employé d'Office de Tourisme qui nous dit d'aller nous faire voir sur internet, la façade portuaire,bof de chez bof, le Musée d'art contemporain, un  petit écrin du 18ème siècle pour des œuvres diverses à intérêt variable, quelques pépites, deux Tapiés remarquables, tiens que fait-il là ? un copain à Manrique sans doute, une expo temporaire sur la cochenille, installation artistique pour la Biennale de Lanzarote et une superbe vidéo qui nous apprend que les Inkas exploitaient gratos leur peuple à recueillir ces poussières d’insectes sur les raquettes de cactus, permettant d'obtenir une belle teinte rouge et aujourd’hui un colorant alimentaire E120, l’acide carminique qui fait rougir nos viandes (de plaisir?), un bar avec vue panoramique (superbe dit le guide papier) sur les containers colorés et les paquebots du port, une zone d’anciennes éoliennes à ossature bois dont une bien conservée, ce qui doit être rare, un petit resto populaire tout ce qu'il y a de populaire pour quelques tapas, des calamars bien frais savoureux, du poulet à l’ail traditionnel et des papas arrugadas, spécialités locales, pour une petite halte réparatrice bien méritée après cette marche aller retour sur ce bord de mer portuaire.

I love MamaI love mama

Paysage ventéPaysage venteP

 

Cochenille
Cochenille

Escalier manriquéen
Escalier manriqueen

13 janvier

Si la grotte aménagée de Jameos del Agua ne m’a guère enthousiasmé, la fondation Manrique m’oblige à un deuxième passage pour bien comprendre car ce labyrinthe de bulles est relativement compliqué à déchiffrer, des grosses bulles d’air dans la lave, aménagées en salons, chambres par un joyeux drille qui ne dédaignait pas de faire la couverture de LUI et  « ami ami » avec le pouvoir franquiste de l’époque. Une belle réalisation, création très imaginative, très onirique et plus qu’un brin mégalomane… Un peu dommage que les œuvres d’art de l’artiste et ses amis soient remplacées par une exposition temporaire de photos et de documents « 100 ans de vie » toute à la gloire de l’artiste, aux si nombreuses photos de détail que cela perd beaucoup d’intérêt. Il me semble qu’on aurait pu faire mieux avec moins et laisser la majorité des œuvres à la vue du public.
On lui doit aussi le Jardin des Cactus, un cratère ancien aménagé en terrasses circulaires et planté de 400 espèces de cactus venus du monde entier. De nombreux géants, donc millénaires ou plus pour certains quant on sait que la rapidité de croissance est d’environ 1cm par an, un site qui nous rappelle l’île d’Incahuasi au milieu du Salar d’Uyuni, Bolivie, peuplée naturellement de milliers de cactus sur fond blanc de sel.
On lui doit aussi d’autres réalisations sur l’île et les sculptures du vent qui se dressent à tous les carrefours. Sa démarche obligeant les constructions modélisées au format traditionnel a évité à l’île une invasion immobilière et il parait que les habitants s’en trouvent bien heureux. De nombreux espaces (cultivables?) semblent abandonnés, au profit de l’économie touristique florissante qui fait le bonheur de tous ici actuellement, bien que posant de réelles questions pour l’avenir, car trop de sardines dans une boîte trop petite, ça finit par déborder bien entendu.

Manrique, Légogues
Cactus 9

De beaux coussins
Cactus 8

L'ombre de moi-même
Cactus 7

Ambiance 1
Cactus 4

Ambiance 2
Cactus 5

Ambiance 3
Cactus 6

Ambiance 4
Cactus 1

14 janvier

S’il y a une merveille de la nature géologique à ne pas manquer de voir à Lanzarote, c’est le parc national des volcans. La route (à usage obligatoire en bus) assez dangereuse traverse une chaine de cônes, cratères, champs de bombes, coulées de lave, tunnels à ciel ouvert, champs de scories fines ou de bonne taille, un panorama peut-être unique offert à la vue de tous assez facilement, autant dire que nous ne sommes pas seul. « Maravilloso » « que bonito », « préparez-vous pour la photo » répète sans arrêt la guide très professionnelle qui nous accompagne interrompant régulièrement un requiem de Mozart voulant solenniser le moment, pas très réussi quand même.
Ce parc est très fermé, le bus obligatoire ne s’arrête nulle part ce qui laisse peu de liberté d’admirer les panoramas grandioses qui se succèdent devant les yeux et les Smartphones collés à la vitre pour filmer ces instant inoubliables.
La route passe au plus près de grands cratères bien formés et peu érodés, au prix de contorsions et virages impressionnants. Un très beau moment.
Au point de départ des bus, quelques animations font surgir de terre des flammes volcaniques et des geysers improvisés, beau restaurant panoramique où l’on cuit le poulet à la chaleur magmatique. On s’en doute beaucoup de monde. Nous, on a choisi une agence qui, depuis Arrecife nous amène aussi sur quelques lieux emblématiques, particulièrement la zone viticole remarquable d’ingéniosité humaine pour faire pousser la vigne, ici véritable sang de la terre, une intéressante exposition sur l’utilisation des dromadaires comme animaux domestiques, et un vaste monument à la gloire du « campesino canarien ». Somme toute, une bonne journée, très ensoleillée.

Chaîne de volcansDscn8060 large
 Chaîne de chameaux
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Hommes au travail
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C'est une maison blanche...
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Cep de vigne
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Paniers à dromadaire
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15 janvier

Par une courte traversée océanique, le ferry nous amène sur l’île de Fuerteventura, port de Corralejo et son front de mer ou se succèdent les restaurants « tipicos » puis une « rambla » piétonnière et commerciale immense. Corralejo, une vraie station balnéaire accueillant l’Europe du Nord près d’un « désert » de sable poivre et sel formé par ces petits grains blanc de corail dégradé au fil des millénaires et de petits grains de lave noire itou bordé de plages sur lesquelles le bronzage intégral est à l’honneur.
La « Concha del mar » la coquille de mer, quel nom poétique pour cette jolie série de bungalow anciens autour d’une piscine près de la plage. Toits de tuile en pente, cactus et bougainvillées en fleurs, atmosphère de vacances tropicales. Un joli lieu pour quelques jours. Un accueil physique et personnalisé qui nous change des boîtes à code et wattsap de Lanzarote.

La concha del mar20230116 082509 large