A Bétancuria, plusieurs fois détruite par les envahisseurs, curieusement, on parle peu ou pas du premier créateur de la ville (Jean de Béthencourt*) aventurier français oublié de l’histoire, qui colonisa les îles déjà peuplées par les « barbares » de l’Atlas marocain, au début du 15ème siècle au nom du roi d’Espagne et du pape romain de l’époque: évangélisation et appropriation des richesses locales.
Ah bon…
Pour arriver dans cette cuvette volcanique, enjeu stratégique et témoin de nombreuses batailles entre corsaires, pirates rivaux du début des années 1400, on franchit un col à 800m environ, les paysages y embrassent toute l’île ou presque, et on descend vers un village tout blanc, quelques maisons transformées en boutiques car le coin est une destination « in-con-tour-na-ble » proposée aux vacanciers et passagers des paquebots.
Une église perchée commercialisée « Art religieux » et beaucoup de tas (de souvenirs, de restaurants, de touristes, de fleurs, de cactus, de murs blancs, d’os anciens, de cailloux, de coquillages…
Tiens, du soleil pour cette journée qui nous fait découvrir le centre de l’île, plateaux perchés arides entourés de vieux volcans usés, peu cultivés, chargés de maisons et de villages, mais de quoi vivent-ils ici ?
Un beau musée ethnographique qui présente les résultats des fouilles réalisées sur l’île.
*Le canarien : manuscrit de 1420 retranscrit en français moderne par un passionné du sujet.qui présente abondamment les batailles fratricides entre amis conquérants et leurs relations avec les premiers habitants.