Avril 2

28 avril - Ksamil 1

 
 

27 avril - Vers Ksamil

Bus et vue sur merBelle belle route pour Sarandë puis Ksamil. Montagne et côtes sauvages. Cette route vers le sud de l' Albanie nous fait visiter une belle partie de ce pays pour nous méconnu. Agréable surprise, Vlora, une ville très verte, très ombragée, un vaste front de mer cossu, beaucoup de monde en ce dimanche ensoleillé dans les restaurants de plage au nombre considérable, surplombés par des immeubles d'appartements balconnés... Un bord de mer comme ailleurs qui ralenti notre bus apparemment contraint de passer par là.
Albanie, Shqipëria en idiome local, ce pays qui aspire à l' Union Européenne est en plein développement de sa civilisation loisir, assez anarchique et apparemment très libérale. Aussi un pays à faible revenu ou l'on sent beaucoup de débrouille...

 

26 avril - Vers Vlora, Albanie

GandhiTiens, Gandhi est passé par là ! "
​​​​​​​Le 14 décembre 1931 marque une date importante pour Brindisi, lorsque le Mahatma Gandhi traversa la ville à bord du SS Pilsna pour retourner à Bombay. Bien qu’il s’agisse d’un court passage, le geste du Père Pasquale Camassa, qui offrit à Gandhi une coupe de l’époque romaine, reste un témoignage de la profonde estime et du respect que Brindisi portait au leader indien. La décision de placer son buste dans la ville vise non seulement à honorer ce moment historique mais aussi à symboliser le pont de la paix auquel Brindisi a toujours aspiré à être." (Journal du Monde)

Journée pluvieuse et ventée à Brindisi. Le ferry part à minuit. Embarquement à 21h. 

Un départ qui nous en rappelle d’autres, passés, ailleurs, beaucoup de monde, une approche de bateau longue et laborieuse, les gros sacs « tatis », des gros chariots chargés, un vieux ferry, une cabine nulle, tout le monde pique-nique dans les salons, s’allonge dans les couloirs. Le ferry de « Starline » part à 23h49 (!) et doit nous amener en Albanie, Vlora.
Soirée d’attente donc après une journée de balade à Brindisi, beau centre ville et promenade sur les bords de mer.

Banc de lecture
Banc livre

 

25 avril - vers Brindisi

"Ah, c'est l'anniversairevde la libération !" nous dit ce couple italien, billet de train en main, "la gare est fermée aujourd'hui".. La soluition alternative, c'est le bus pour Bari via l'aéroport. Puis train jusqu'à Brindisi.
24 avril 1945 libération de l' Italie : fin de la seconde guerre mondial, de l'occupation nazie et du régime fsciste de Mussolini. On leur en veut pas de fêter çà.
Le 28 avril Mussolini est exécuté dans un village sur les rives du lac de Côme, et deux jours après Hitler se suicide... Une histoire passée engendrée par des fadas psychopates... qui pourrait bien bégayer... L'Italie d'extrème droite est aujourd'hui dirigée par une fervente admiratrice de Mussolini.
Ici tout est fermé, les"Brindisiens" sont à la campagne, le corso piétonnier témoigne seul de ce jour de fête. En tous cas, ils ont de sacrés escaliers...

 

Escaliers brindisi

24 avril - Les Sassis de Matera

Matera j bondCette scène pourrait sortir du film « Mourir peut attendre » 25ème de la saga des James Bond dont une course poursuite a été filmée dans les ruelles de Matera.  Les pubs touristiques étalent la liste des films (est-ce bien nécessaire) réalisés en totalité ou en partie dans le décor il est vrai hors du commun de cette cité aussi ancienne qu’Alep ou Bethleem, creusée dans la roche calcaire, à l'architecture urbaine remarquable et « unique au monde » disent-ils, qui a su trouver son histoire depuis un état misérable abandonné jusqu’à devenir capitale européenne de la culture en 2019.
Bon, ça valait le détour et on a bien crapahuté surtout verticalement sur les milliers de marche de ces fameux « sassis » demi-grottes creusées ou construites les unes sur les autres, les unes sous les autres.

Pas mal de monde en groupes et pas mal de marchands. Cette ville est devenue un « incontournable » des tours en Italie.
Pour les cinéphiles, voilà une liste des films tournés à Matera à partir des années 50 jusqu’à nos jours dont certains de réalisateurs les plus remarquables.


  • 1953 “La Lupa” (tourné par Alberto Lattuada avec Michaela Jokolev)
  • 1962 “Anni ruggenti” (tourné par Luigi Zampa, avec Gino Cervo e Nino Manfredi)
  • 1963 “I Basilischi” (tourné par Lina Wertmuller, musique de Ennio Morricone)
  • 1964 “Il Vangelo secondo Matteo” (tourné par Pier Paolo Pasolini, avec Ninetto Davoli, Enzo Siciliano)
  • 1965 “Made in Italy” (tourné par Nanny Loi, avec Alberto Sordi, Anna Magnani, Aldo Fabrizi, Peppino De Filippo, Nino Manfredi, Chaterine Spaak, Sylvia Koscina, Walter Chiari, Lea Massari, Lando Buzzanca)
  • 1974 “Allosanfan” (tourné par Paolo et Vittorio Taviani, avec Marcello Mastroianni, Lea Massari)
  • 1975 “L’Albero di Guernica” (tourné par Fernando Arrabal, avec Mariangela Melato)
  • 1979 “Cristo si è fermato ad Eboli” (tourné par Francesco Rosi, avec GianMaria Volontè, Lea Massari)
  • 1985 “King David” (tourné par Bruce Beresford, avec Richard Gere, Edward Woodward)
  • 1995 “L’uomo delle stelle” (tourné par Giuseppe Tornatore, avec Sergio Castellitto, musique de Ennio Morricone)
  • 1999 “Terra bruciata” (tourné par Giancarlo Giannini, avec Raoul Bova)
  • 2003 “La passione di Cristo” (tourné par Mel Gibson, avec Jim Caviezel et Monica Bellucci)
  • 2006 “The Nativity story” (tournè par Chaterine Hardwiche, avec Hiam Abbass et Oscar Isaac)


Pour le reste vous trouverez çà sur internet .

Matera tuyauUn tuyau pour Matera ?

Matara mariee en blancLa mariée était en blanc.

23 avril - vers Matera

Journée grise pour une traversée des Apennins, montagnes de Calabre et du Basilicate que nous parcourons rapidement en bus puis en taxi jusqu'à Matera. Le bus 1 très en retard nous largue dans un quartier de  Scanzano Jonico (quel beau nom bien chantant) et nous manquons la correspondance du bus 2... Heureusement, Philoména, derrière son petit kiosque à journaux et sucreries, espagnole vivant en Italie depuis des lustres, nous trouve rapidement ( en langue de Cervantes) un taxi pour terminer les 45km restants jusqu'à Matera, la ville troglodyte où nous allons faire une courte étape.
Une région bien verte et très cultivée en cette saison, un réseau routier et autoroutier en très bon état. Nous ne ferons que passer.

Ferry vulcanoSouvenir de Vulcano

22 avril - Transfert

L'hydrofoil (bondé et inconfortable) déplie ses ailes et quelques quarts d'heures plus tard, le train nous amène à Messine et au "traversier" pour Villa San Giovanni, à quelques minutes, sur l'autre rive du détroit.
C'est avec l'envie d'y revenir que nous quittons Vulcano et ces îles Eoliennes découvertes ces derniers jours, sous le soleil heureusement.
Le temps s'annonce à nouveau maussade, nous "filons" à petite vitesse vers Matéra, un village troglodyte qui a la chance de se trouver sur notre route vers Brindisi.
Ensuite ferry pour Viora et un petit tour en Albanie.

Hydrofoil

21 avril - Omelette pascale

FumerollesPendant qu'un pape meurt, nous, on se fait cuire un oeuf sur le garnd cratère de Vulcano. 380 m la plus haute crête. Nous nous arrètons aux grandes fumerolles, le vent les pousse loin de nous, heureusement, sinon l'approche est interdite, dangereuse. Une bonne "poumpillée" pour cette journée agréable sur un sentier accessible à tous, parfois bien accidenté, entre sable noir, gravier, rochers bruns, pavés inégaux.
Les vues sur les îles sont parfaites... époustouflantes comme disent les guides, c'est vrai. 
Ensuite, plage sous un beau soleil de fin d'aprè-midi.
Demain matin nous quitterons Vulcano, un très bon séjour avec l'envie de revenir et faire le tour en bateau...
Stromboli : malheureusement en cette saison très peu d'excursions car trop peu de monde et notre réservation tombe à l'eau...dommage, pour se consoler, on se dit que ce genre d'excursion d'agence, finalement, c'est un peu nul, cher, et qu'il est très aléatoire de voir la fameuse coulée de lave. On se console comme on peut.

 

Fumee large

20 avril - Vulcanello

Autochtone vulcanoVulcanello, le petit dernier  "L’activité de Vulcanello commence sous la mer pendant le 2ème siècle av. J.C. Formation d’une île située dans le détroit entre Lipari et Vulcano. C’est durant le Moyen-âge que l’île de Vulcanello, suite à plusieurs activités éruptives s’attache à Vulcano. La dernière activité de Vulcanello date du XVI siècle après J.C.
Bon, on va vérifier tout ça pedibus jambus jusqu'au sommet par un sentier peu indiqué, très embroussaillé mais bien tracé au sol. Pour les amoreux des paysages je vous pose une photo de l'ithsme. Une belle petite randonnée suivie d'un bon farniente sur la plage noire sous un beau soleil de printemps.

Vue depuis vulcanello

19 avril - Tour de l'île

Etna"Eco le isole, c'é la Sicilia"
"Ici  ce sont les îles, là-bas c'est la Sicile !" nous dit "Taxi Santi" notre chauffeur guide qui nous amène faire un tour de l'ïle, en un très bon français. "La-bas", il montre l'Etna, majestueux sommet enneigé et fumant.
Une rencontre intéressante, il est très documenté en vulcanologie et environnement, rien ne lui échappe, attentif à son public il connait ses paysages et lieux, plantes et pierres sur le bout des doigts. Au delà des sites, il parle de son île, la station de désalinisation première et unique des îles, la fromagerie, l'école jusquà la troisième, la station de stockage du fuel et la centrale électrique, le port et les plages blanches et noires, bondées en été. Il est allé habiter en haut au "Piano" le plateau au sein de l'ancienne caldera, une grande maison ancienne au milieu d'une forêt de chênes verts... bien frais l'été, un peu froid l'hiver. "Mais au moins ici il n'y a pas de touristes, on est tranquille après le travail.
Son job ce sont les tournées de l'île avec son minivan, en français, anglais, italien. Une très bonne prestation.
Les hydrofolls se succèdent au port, déjà en cette saison et les groupes venus du continent passent vers le sommet, doubles bâtons en mains loués chez Paolo, l'homme Kiloutou de l'île.
"Il y a bien Luigi, l'allemand, mais ce n'est pas bon, il fait cavalier seul et on l'apprécie pas trop" nous dit "taxi Santi", Paolo c'est mon frère.
Milieu fermé, pesanteurs familiales, domaines réservés, coopération entre natif locaux ou régionaux, ici on vit exclusivement du tourisme. L'urbanisation, assez incohérente après la guerre s'est peu à peu canalisée, toits bas et beaucoup de végétation souvent plus que luxuriante. "Les eucalyptus, ils viennent d' Australie, les chênes verts c'est bien de la Méditerranée, la spécialité ici, c'est le vin de Malvoisie regardez les vignes sur ces côteaux.Puis il montre une photo, dessin des fonds sous-marins autoure des îles, des volcans partout sous l'eau, impressionNant !

Volcans sous marins


 

 

Hotel garden

18 avril - Vulcano, cà sent le souffre !

Dans l'air, sur les rochers du port du "Levante", le soufre est partout autour de ce jeune cratère qui surplombe la petite baie à demi sauvage. Une jetée et quelques baraques, pour accueillir l'hydroglisseur rapide qui a dansé pendant 2h sur une mer bien agitée. Détour par Reggio de Calabre, ce qui nous a fait traverser le détroit deux fois, puis à la sortie sur le large la vague devient plus mordante... c'était pas "pétole" !
Le logement en bord de mer est agréable, au milieu des plantations diverses déjà bien fleuries, au sein d'un complexe touristique aux trois quarts vide, un peu frais en cette saison.
L'île, 700 habitants, sortie de la mer en 183 avant JC selon les écrits retrouvés, est toujours en grande activité et la montée au cratère principal n'est pas autorisée. Plusieurs cratères éteints ou en activités dessinent un relief très accidenté.
Un séjour demi sauvage qui devrait nous plaire, sous le soleil et le ciel bleu qui semblent se maintenir cette fin de semaine..


 

Pas "pétole" !
Pas petole

17 avril - Messine

Culnus 1Ah, cette fresque au dessus du garage des bus scolaires de la ville! Qui soutiendra que ce pays est devenu prude sous un régime conservateur plus !
J'ai bien rigolé dans cette avenue tout près de la sortie du port devant ce mural de Nemo's, artiste de rue italien que je ne connaissais pas. Bon, un mural très sérieux.
"Nemo’s en profite également pour dénoncer les travers sociaux de la société. Ainsi, à Messine, il s’est attaqué à la perception italienne de l’immigration. Alors qu’il se demandait comment la société traiterait les corps des immigrés, il les a imaginés pendus comme des rideaux humides à suspendre. Le seul problème dans cette disparition n’est pas leur mort, mais qu’ils soient mouillés et qu’ils doivent être séchés."  
Et si vous voulez en savoir plus, pour vous éviter de chercher, lien sur l'image ici pour un article de presse.
Nemo s

Et pour celles et ceux qui me réclament des photos de paysages, c'est ici : paysages de Messine - Recherche Images

Culnus 2

16 avril - Allons à Messine...

Les bateaux de pêche sont rares sur les vagues d'aujourd'hui vu l'état de la mer et du ciel, gros vent, forte houle, ce n'est pas "pétole"! Journée maussade pour un tour de ville en bus et à pied. Cette ville s'est construite sur les collines autour de son port, de ses ports à l'activité intense et diverse. Les traversiers font des navettes avec la côte calabraise, les gros ferry arrivent de Naples, de Cagliari, le pêcheurs sortent pour les gros thons, les tankers arrivent à la raffinerie, les militaires font des maneuvres, les petits croisiéristes filent vers les îles Eoliennes. Un monde de la mer qui vit au rythme des caprices du vent. et des courants violents crées par le choc des deux mers ( Ionienne et Thyrrénienne) 
Le Stromboli n'était-il pas le dieu du vent et du feu... et la mer éolienne si bien nommée redoutée des marins les plus coriaces!
D'un côté Charibde, de l'autre Scylla comme dirait ce brave Ulysse.
Ville industrieuse donc qui doit sa richesse à ce point de passage obligé, "port le plus fréquenté d'Europe" nous dit l'encyclopédie, objet de multiples convoitises durant son histoire assez ancienne, et donc sujette à guerres et conquètes diverses, quand en 1908 un seisme violent lui fait perdre la moitié de ses habitants et la rase du sol. Reconstruction au carré on s'en doute dans les divers styles architecturaux du début du 20ème siècle, mais qui semble entourée par des quartiers encore très vétustes et miséreux. Pauvre Messine, mainte fois bombardée en 1944 par les anglais et américains pour la conquète de cet étroit passage obligé pour revenir d' Afrique, Egypte et Canal de Suez vers l' Europe du Nord conquise par les nazis.
Halte à la cathédrale qui semble immuable mais mainte fois reconstruite, au style "gothico-normand", très vaste intérieur où l'on a le choix pour s'asseoir.
Beaucoup de béton donc, de camions, d'odeurs et d'air pollué, pour le nez et les oreilles, peu de plages et une vieille ville toute neuve !

Danger, le parking s'est effondré sous les coups de butoir des vagues.
Grille de plage

 

Chaises d eglise large